L'œil KO est né du désir de partager ce que nous aimons. Tous ces objets que nous croisons, que nous accumulons parfois, que nous négligeons souvent. Imaginez la vie de ces objets avant ou après nous. Leur passage d'un logement à un autre, d'un atelier à un appartement, d'une salle des ventes à une maison.

D'une main aimante à une main avide, ou l'inverse. Passant parfois par le purgatoire du garage, du débarras, le fil conducteur du désenchantement, des tendances de la mode ou de l'entropie. À l'origine du regard KO, il y a aussi une connivence et une convergence de visions. Comme celles que Studio KO a partagées avec Nathalie Guihaumé lorsqu'elle nous a convaincus de mettre en lumière tous les artisans et savoir-faire rencontrés au cours de nos recherches.

Avec elle, et avec sa sensibilité complémentaire à la nôtre, nous nous sommes lancés dans cette nouvelle aventure qui ajoute une branche à notre écosystème. Ces centaines d'objets que notre métier nous amène à rencontrer, tous ici ont au moins un point commun : nous les avons aimés, nous les aimons. Mais avec le temps et peut-être une forme de maturité, est venue l'envie de partager.

Autre point commun : ils sont le plus souvent le fruit du travail de la main. Le fruit d'un continuum unique et précieux qui va de la pensée, de la conception abstraite à sa réalisation physique. Ils sont le fruit de ce mouvement harmonieux, parfois laborieux, de création. Ils sont donc fragiles – comme nous – et c'est sans doute là que réside leur valeur éthique.